Le webinar organisé par ALLFORPACK EMBALLAGE PARIS le 13 novembre 2025 a exploré un enjeu devenu central pour la filière : comment formuler des allégations environnementales sans tomber dans le greenwashing.

Le 13 novembre 2025, ALLFORPACK EMBALLAGE PARIS a organisé un webinar sur le thème « Emballage et allégations environnementales : comment communiquer sans tomber dans le greenwashing ?», un sujet devenu incontournable à l’heure où les marques doivent apporter des preuves tangibles de leurs engagements. Face à un cadre réglementaire en pleine évolution, les industriels doivent désormais maîtriser leurs messages avec précision et cohérence.

Pour éclairer ces enjeux, le salon accueillait Bruno Siri, Délégué Général du Conseil National de l’Emballage (CNE) ; Alexandre Vernier, Responsable Impact Emballage du Groupe BEL ; et Chantal de Lamotte, Directrice du salon ALLFORPACK EMBALLAGE PARIS.  

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En introduction, Chantal de Lamotte a rappelé l’importance de fournir à la filière des repères fiables, alors que l’emballage est au cœur des attentes sociétales et des obligations légales. Les entreprises doivent composer avec des évolutions rapides, tant sur les matériaux que sur la communication environnementale, rendant nécessaire un accompagnement pédagogique et opérationnel.

Bruno Siri a présenté le rôle du CNE, organisation reconnue par l’ADEME et les pouvoirs publics depuis 1997. Le CNE rassemble l’ensemble des acteurs du secteur et publie des documents de référence sur les bonnes pratiques d’emballage, dont un guide dédié aux allégations environnementales, mis à jour en 2023. Son comité d’experts analyse en continu les mentions rencontrées en rayon afin d’identifier les formulations exactes, ambiguës ou trompeuses.


Emballage : définir une allégation environnementale, un cadre strict à respecter

Le webinar a rappelé les principes qui définissent une allégation environnementale : elle doit être fondée, mesurable, compréhensible et proportionnée à l’impact réel de l’emballage.

Bruno Siri a détaillé le cadre juridique qui encadre ces mentions : directive Green Claims, règlement PPWR (applicable dès 2026), loi AGEC, loi Climat et Résilience, décret de 2022 et articles du code de la consommation.

Cette base législative interdit désormais les formulations trop générales (« respectueux de l’environnement »), les mentions non démontrables (« biodégradable » hors cadre normé) ou les promesses surévaluées (« 100 % recyclable » si les critères ne sont pas remplis). Le CNE observe également une utilisation croissante de logos environnementaux créés par les marques, susceptibles d’être interdits s’ils ne reposent pas sur un référentiel validé.

En s’appuyant sur les retours du comité d’experts sur les allégations environnementales du CNE, Bruno Siri a décrit les allégations les plus courantes et les principales erreurs rencontrées dans les rayons. Parmi elles figurent les mentions globalisantes, les formulations trop techniques ou les logos non encadrés. Il a insisté sur la nécessité de distinguer recyclabilité réelle et recyclabilité théorique, de ne pas confondre compostabilité et biodégradation, et de replacer chaque message dans son contexte industriel.


Comment les industriels sécurisent leurs messages : l’exemple du Groupe BEL

La deuxième partie du webinar a donné la parole à Alexandre Vernier, qui a détaillé l’approche du Groupe BEL. L’entreprise s’appuie sur un travail collaboratif entre services juridiques, marketing et R&D afin de formuler des messages justes et conformes. Il a présenté plusieurs outils internes permettant de vérifier la recyclabilité, de calculer la présence de matière recyclée ou d’établir des consignes de tri cohérentes selon les pays. Plusieurs exemples concrets ont illustré cette démarche :

Sur fond blanc on y voit un étui boursin, un sachet papier des roulés mini babybel ainsi qu'un pot en carton laminé boursin lors de la présentation du Groupe BEL lors d'une Webinar ALLFORPACK EMBALLAGE PARIS

– les étuis Boursin, dont les mentions ont été reformulées pour refléter précisément la recyclabilité réelle ;

– les pots carton, où la part résiduelle de plastique est explicitement mentionnée ;

– les sachets Mini Babybel, dont les allégations ont été ajustées au fur et à mesure des changements réglementaires.

Ces cas pratiques ont montré comment un industriel peut concilier conformité, transparence et lisibilité.

La session s’est terminée par un temps de questions portant sur la méthode de calcul de la recyclabilité, la gestion du Triman multipays, les essais en centre de tri, les pourcentages de matière recyclée ou encore l’adaptation des consignes de tri aux différents marchés. Bruno Siri et Alexandre Vernier ont rappelé l’importance d’utiliser les outils officiels des éco-organismes, d’évaluer l’emballage dans sa globalité et de privilégier une communication simple et exacte.

Ce webinar confirme la volonté du salon d’accompagner la filière dans la construction de messages environnementaux responsables, précis et compréhensibles, afin de soutenir une communication transparente et conforme.

Rendez-vous du 24 au 26 novembre 2026 à Paris-Nord Villepinte pour tout savoir sur les enjeux réglementaires, industriels et économiques de la filière emballage.

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